Topic 719017

DH//68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:34:52

 

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https://morguefile.com/creative/Erean/1

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:34:52

Pour calmer mes nerfs, je pense souvent à Rhonda Rhousey et à la façon dont elle évacue le trop-plein d’énergie dans la colère. Impensable que cette fille par ailleurs très belle et très sexy ne soit pas en colère quand elle fait travailler ses endorphines.

 

J’étais comme plusieurs vendu à l’idée de pratiquer la méditation et le yoga pour venir à bout de mes sautes d’humeur et de mes fameux comportements colériques qui ont tant ruiné mes relations affectives (et ça continue). J’ai remarqué par contre qu’un geste d’autorité et même de violence (pratiqué dans la solitude au moment où les frustrations sont les plus vives) procure des effets bien plus rapides. Éventrer un oreiller, ou, si la colère est moindre, le frapper à coups de poing jusqu’à l’épuisement est une option.

 

Je me sers pas de cet objet pour y substituer l’image de la personne qui me met en colère. Ce serait encourager un malaise haineux. Par contre, si je détruis l’oreiller en sachant que c’est ma propre colère que je veux éventrer, ça marche la plupart du temps.

 

Après quoi, je serai plus ouvert à l’idée de me trouver un travail permanent, voir à mes responsabilités. Je me dis que des gens sous médication s’en sont sortis si eux ont réussi moi je devrais aussi m’en sortir.

 

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:39:27-2-

Oui c’est difficile, mais moi j’y parviens, malgré la zopiclone 10 mg presque tous les soirs, clonidine et rivotril. Sinon c’est des cauchemars sans jamais parvenir à trouver cinq minutes de sommeil ininterrompu. Ces médicaments cessent de faire effet au lever du jour mais ils continuent de vous faire flotter pendant une bonne partie de la journée, avec petites pertes de mémoire donc je ne fais pas un travail qui demande d’énormes responsabilités; j’ai commencé gofer et je suis maintenant au shipping dans un grand entrepôt.

Un jour à la fois comme on dit chez les AA.

Bientôt 3 mois (j’ai commencé un traitement en avril) que je n’ai pas eu d’idées de m’arracher la peau.

 

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:47:23

Salut. Moi ça tombe pas dans les oreilles d’un sourd. Des questions aussi totchée scusez mon anglais que nous abordons en ce moment, plusieurs vont nous juger pour ça. Moi j’ai dû consulter non pas pour les blessures (quand j’étais en manque d’affection grave je pouvais m’arracher la peau des ongles jusqu’à l’os), mais pour les crises de colère que je faisais devant le jugement (encore plus grave) des autres. Souvent pour échanger dans un but affectif je disais de quoi j’étais compulsif en me lacérant (pas de détails, j'ai déjà décrit mes automutilations en marais Deep) mais immédiatement c’était: «Es*t*i d’malade tu vois ben que t’es f+c**ké va voir un thérapeute, en courant, ça urge!»

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:50:59

Les autres nous voient par leurs yeux à eux. On s'explique le comportement dérangeant de quelqu'un par son propre regard, sa propre lentille. En général, les gens disent admettre des comportements différents des leurs, en oubliant, ou ignorant, leurs propres compulsions.

Le comportement de quelqu'un qui s'auto-mutile est jugé dangereux pour eux-mêmes, simplement parce qu'ils ne sont pas conditionnés à ce genre de défoulement.

Tout excès devient condamnable autant que si ça constituait une menace à leur propre sécurité.

Notre société de taupes met tout ce qui est de l'ordre de la différence dans le même compartiment. Une personne en état d'ébriété au volant constitue une menace à la sécurité de X, d'autant plus répréhensible que X est quelqu'un qu'on doit applaudir puisqu'il boit normalement aux heures et aux circonstances jugées normales.

Dès lors, tout comportement devient menaçant pour X, ou Y, même si c'est en rapport avec quelqu'un qui s'inflige des blessures physiques sans nuire à l'autre.

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:54:18

Vrai, d'accord à 100% de plus on observe la même chose chez les gens concernés par les maladies mentales, et même sur ce forum il apparaît que le mot tabou voulant dire "s'enlever la vie" ne peut être utilisé sans qu'un moteur de recherches le retrouve et que cela soit porté à l'attention des modérateurs. (Sans égard au contexte où le mot se retrouve).

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:59:02

Il faut concevoir que bien des gens ont des ressentis et des émotions si invraisemblables aux yeux des autres, et qu'ils n'arrivent pas à exprimer leur compréhension.

Mes pires crises ont été déclenchées par des circonstances dont moi-même je ne soupçonnais pas l'intensité, c'était du refoulé. Tout ce que je sais, c'est que l'effet fut immédiat et bénéfique j'ai ressenti une charge d'adrénaline positive et c'est devenu une façon de relaxer pour moi, de me faire plaisir, mais allez donc expliquer ça à quelqu'un pour qui se blesser c'est la fin du monde.

Je suis capable d'admettre moi aussi que dans une perspective plus globale il y a une forme de sabotage de mes vues et destruction inconsciente de mes ambitions mais ce n'est pas comme ça que je l'interprète quand je reviens chez moi à la fin d'une journée pleine de stress et que la seule idée de me tailler la peau me réconforte.

Qu'à la suite de ça des gens en concluent que c'est la reproduction d'un père abusif et d'un échec soumis durant l'enfance moi je n'ai pas envie de le décortiquer et je n'ai surtout pas envie que quelqu'un vienne me l'expliquer de la manière qu'il le voit dans son microscope personnel.

La souffrance peut aussi se manifester par le déni et ceux qui en font sont toujours très à l'aise de commenter la souffrance des autres, et va surtout pas les interrompre ou leur dire que tu en sais autant qu'eux, même sur toi-même!

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 20:04:12

Si je devrais donner libre cours à mes pulsions les plus majeures, je roulerais à 140 sur l'autoroute et je m'enlignerais dans un sens contraire sur une voie qui rencontre, c'est ce que j'imagine de plus hot au plan de mon défoulement. Bien sûr, j'ai provoqué des petits accrochages (même brusque une fois) mais je ne peux pas aller plus loin.

1- C'est moralement inadmissible pour les autres personnes impliquées.

2- Les conséquences sont indescriptiblement complexes: légalement tu paies, matériellement tu paies encore, je ne parle même pas des blessures.

Alors la seule chose qui me détourne de ces tentations très chrome nickel quand on y résiste, c'est l'auto-mute.

1- Je ne mets que une partie de mon corps en danger, et je maintiens le contrôle, s'il y a des répercussions négatives, je suis le seul à blaster.

2- Ça ne dérange personne d'autres dans la mesure où je ne le fais pas en présence de quelqu'un ami ou non.

3- L'effet de honte qui vient après je suis le seul à le ressentir mais au moins j'ai eu ma montée de plaisir.

4- Personne ne peut nier qu'entre les deux options, j'ai choisi la bonne, ayant fait le choix de ne plus avoir d'auto ni de compte de banque assez élevé pour m'en acheter une dans le but d'aller la scraper avec moi dedans car quand je veux scraper une auto c'est moi bien entenddu que je veux démolir.

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 20:09:34

En fait il n'y a pas de solution miracle, la pensée magique de ceux qui soutiennent que par la simple volonté ou par un retour "à la raison" on peut se défaire de compulsions mais je peux finalement vous dire que depuis que j'ai décidé d'habiter avec un coloc (qui a 3 chats) c'est plus difficile de me blesser sans être dépisté.

Chaque fois que le désir de le faire me tenaille, je suis confronté à ma décision éclairée d'avoir choisi de ne plus habiter seul pour cette raison même. C'est donc dire que j'opère un contrôle sur la manie que j'avais, elle-même pour me donner l'impression de contrôler mon corps. En fait si on peut dire ainsi, on combat le feu par le feu, car d'être mis en évidence de ne pouvoir réaliser mon souhait de me couper ou de me frapper par la décision de ne plus pouvoir le faire me procure moins de plaisir j'avoue, mais une satisfaction quand même.

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Pour calmer mes nerfs, je pense souvent à Rhonda Rhousey et à la façon dont elle évacue le trop-plein d’énergie dans la colère. Impensable que cette fille par ailleurs très belle et très sexy ne soit pas en colère quand elle fait travailler ses endorphines.

 

J’étais comme plusieurs vendu à l’idée de pratiquer la méditation et le yoga pour venir à bout de mes sautes d’humeur et de mes fameux comportements colériques qui ont tant ruiné mes relations affectives (et ça continue). J’ai remarqué par contre qu’un geste d’autorité et même de violence (pratiqué dans la solitude au moment où les frustrations sont les plus vives) procure des effets bien plus rapides. Éventrer un oreiller, ou, si la colère est moindre, le frapper à coups de poing jusqu’à l’épuisement est une option

 

Je me sers pas de cet objet pour y substituer l’image de la personne qui me met en colère. Ce serait encourager un malaise haineux. Par contre, si je détruis l’oreiller en sachant que c’est ma propre colère que je veux éventrer, ça marche la plupart du temps.

 

Après quoi, je serai plus ouvert à l’idée de me trouver un travail permanent, voir à mes responsabilités. Je me dis que des gens sous médication s’en sont sortis si eux ont réussi moi je devrais aussi m’en sortir.

 

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Oui c’est difficile, mais moi j’y parviens, malgré la zopiclone 10 mg presque tous les soirs, clonidine et rivotril. Sinon c’est des cauchemars sans jamais parvenir à trouver cinq minutes de sommeil ininterrompu. Ces médicaments cessent de faire effet au lever du jour mais ils continuent de vous faire flotter pendant une bonne partie de la journée, avec petites pertes de mémoire donc je ne fais pas un travail qui demande d’énormes responsabilités; j’ai commencé gofer et je suis maintenant au shipping dans un grand entrepôt.

Un jour à la fois comme on dit chez les AA.

Bientôt 3 mois (j’ai commencé un traitement en avril) que je n’ai pas eu d’idées de m’arracher la peau.

 

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Salut. Moi ça tombe pas dans les oreilles d’un sourd. Des questions aussi totchée scusez mon anglais que nous abordons en ce moment, plusieurs vont nous juger pour ça. Moi j’ai dû consulter non pas pour les blessures (quand j’étais en manque d’affection grave je pouvais m’arracher la peau des ongles jusqu’à l’os), mais pour les crises de colère que je faisais devant le jugement (encore plus grave) des autres. Souvent pour échanger dans un but affectif je disais de quoi j’étais compulsif en me lacérant (pas de détails, j'ai déjà décrit mes automutilations en marais Deep) mais immédiatement c’était: «Es*t*i d’malade tu vois ben que t’es f+c**ké va voir un thérapeute, en courant, ça urge!»

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:50:59

Les autres nous voient par leurs yeux à eux. On s'explique le comportement dérangeant de quelqu'un par son propre regard, sa propre lentille. En général, les gens disent admettre des comportements différents des leurs, en oubliant, ou ignorant, leurs propres compulsions.

Le comportement de quelqu'un qui s'auto-mutile est jugé dangereux pour eux-mêmes, simplement parce qu'ils ne sont pas conditionnés à ce genre de défoulement.

Tout excès devient condamnable autant que si ça constituait une menace à leur propre sécurité.

Notre société de taupes met tout ce qui est de l'ordre de la différence dans le même compartiment. Une personne en état d'ébriété au volant constitue une menace à la sécurité de X, d'autant plus répréhensible que X est quelqu'un qu'on doit applaudir puisqu'il boit normalement aux heures et aux circonstances jugées normales.

Dès lors, tout comportement devient menaçant pour X, ou Y, même si c'est en rapport avec quelqu'un qui s'inflige des blessures physiques sans nuire à l'autre.

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:54:18

Vrai, d'accord à 100% de plus on observe la même chose chez les gens concernés par les maladies mentales, et même sur ce forum il apparaît que le mot tabou voulant dire "s'enlever la vie" ne peut être utilisé sans qu'un moteur de recherches le retrouve et que cela soit porté à l'attention des modérateurs. (Sans égard au contexte où le mot se retrouve).

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:59:02

Il faut concevoir que bien des gens ont des ressentis et des émotions si invraisemblables aux yeux des autres, et qu'ils n'arrivent pas à exprimer leur compréhension.

Mes pires crises ont été déclenchées par des circonstances dont moi-même je ne soupçonnais pas l'intensité, c'était du refoulé. Tout ce que je sais, c'est que l'effet fut immédiat et bénéfique j'ai ressenti une charge d'adrénaline positive et c'est devenu une façon de relaxer pour moi, de me faire plaisir, mais allez donc expliquer ça à quelqu'un pour qui se blesser c'est la fin du monde.

Je suis capable d'admettre moi aussi que dans une perspective plus globale il y a une forme de sabotage de mes vues et destruction inconsciente de mes ambitions mais ce n'est pas comme ça que je l'interprète quand je reviens chez moi à la fin d'une journée pleine de stress et que la seule idée de me tailler la peau me réconforte.

Qu'à la suite de ça des gens en concluent que c'est la reproduction d'un père abusif et d'un échec soumis durant l'enfance moi je n'ai pas envie de le décortiquer et je n'ai surtout pas envie que quelqu'un vienne me l'expliquer de la manière qu'il le voit dans son microscope personnel.

La souffrance peut aussi se manifester par le déni et ceux qui en font sont toujours très à l'aise de commenter la souffrance des autres, et va surtout pas les interrompre ou leur dire que tu en sais autant qu'eux, même sur toi-même!

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 20:04:12

Si je devrais donner libre cours à mes pulsions les plus majeures, je roulerais à 140 sur l'autoroute et je m'enlignerais dans un sens contraire sur une voie qui rencontre, c'est ce que j'imagine de plus hot au plan de mon défoulement. Bien sûr, j'ai provoqué des petits accrochages (même brusque une fois) mais je ne peux pas aller plus loin.

1- C'est moralement inadmissible pour les autres personnes impliquées.

2- Les conséquences sont indescriptiblement complexes: légalement tu paies, matériellement tu paies encore, je ne parle même pas des blessures.

Alors la seule chose qui me détourne de ces tentations très chrome nickel quand on y résiste, c'est l'auto-mute.

1- Je ne mets que une partie de mon corps en danger, et je maintiens le contrôle, s'il y a des répercussions négatives, je suis le seul à blaster.

2- Ça ne dérange personne d'autres dans la mesure où je ne le fais pas en présence de quelqu'un ami ou non.

3- L'effet de honte qui vient après je suis le seul à le ressentir mais au moins j'ai eu ma montée de plaisir.

4- Personne ne peut nier qu'entre les deux options, j'ai choisi la bonne, ayant fait le choix de ne plus avoir d'auto ni de compte de banque assez élevé pour m'en acheter une dans le but d'aller la scraper avec moi dedans car quand je veux scraper une auto c'est moi bien entenddu que je veux démolir.

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 20:09:34

En fait il n'y a pas de solution miracle, la pensée magique de ceux qui soutiennent que par la simple volonté ou par un retour "à la raison" on peut se défaire de compulsions mais je peux finalement vous dire que depuis que j'ai décidé d'habiter avec un coloc (qui a 3 chats) c'est plus difficile de me blesser sans être dépisté.

Chaque fois que le désir de le faire me tenaille, je suis confronté à ma décision éclairée d'avoir choisi de ne plus habiter seul pour cette raison même. C'est donc dire que j'opère un contrôle sur la manie que j'avais, elle-même pour me donner l'impression de contrôler mon corps. En fait si on peut dire ainsi, on combat le feu par le feu, car d'être mis en évidence de ne pouvoir réaliser mon souhait de me couper ou de me frapper par la décision de ne plus pouvoir le faire me procure moins de plaisir j'avoue, mais une satisfaction quand même.

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Pour calmer mes nerfs, je pense souvent à Rhonda Rhousey et à la façon dont elle évacue le trop-plein d’énergie dans la colère. Impensable que cette fille par ailleurs très belle et très sexy ne soit pas en colère quand elle fait travailler ses endorphines.

 

J’étais comme plusieurs vendu à l’idée de pratiquer la méditation et le yoga pour venir à bout de mes sautes d’humeur et de mes fameux comportements colériques qui ont tant ruiné mes relations affectives (et ça continue). J’ai remarqué par contre qu’un geste d’autorité et même de violence (pratiqué dans la solitude au moment où les frustrations sont les plus vives) procure des effets bien plus rapides. Éventrer un oreiller, ou, si la colère est moindre, le frapper à coups de poing jusqu’à l’épuisement est une option

 

Je me sers pas de cet objet pour y substituer l’image de la personne qui me met en colère. Ce serait encourager un malaise haineux. Par contre, si je détruis l’oreiller en sachant que c’est ma propre colère que je veux éventrer, ça marche la plupart du temps.

 

Après quoi, je serai plus ouvert à l’idée de me trouver un travail permanent, voir à mes responsabilités. Je me dis que des gens sous médication s’en sont sortis si eux ont réussi moi je devrais aussi m’en sortir.

 

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Oui c’est difficile, mais moi j’y parviens, malgré la zopiclone 10 mg presque tous les soirs, clonidine et rivotril. Sinon c’est des cauchemars sans jamais parvenir à trouver cinq minutes de sommeil ininterrompu. Ces médicaments cessent de faire effet au lever du jour mais ils continuent de vous faire flotter pendant une bonne partie de la journée, avec petites pertes de mémoire donc je ne fais pas un travail qui demande d’énormes responsabilités; j’ai commencé gofer et je suis maintenant au shipping dans un grand entrepôt.

Un jour à la fois comme on dit chez les AA.

Bientôt 3 mois (j’ai commencé un traitement en avril) que je n’ai pas eu d’idées de m’arracher la peau.

 

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:47:23

Salut. Moi ça tombe pas dans les oreilles d’un sourd. Des questions aussi totchée scusez mon anglais que nous abordons en ce moment, plusieurs vont nous juger pour ça. Moi j’ai dû consulter non pas pour les blessures (quand j’étais en manque d’affection grave je pouvais m’arracher la peau des ongles jusqu’à l’os), mais pour les crises de colère que je faisais devant le jugement (encore plus grave) des autres. Souvent pour échanger dans un but affectif je disais de quoi j’étais compulsif en me lacérant (pas de détails, j'ai déjà décrit mes automutilations en marais Deep) mais immédiatement c’était: «Es*t*i d’malade tu vois ben que t’es f+c**ké va voir un thérapeute, en courant, ça urge!»

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 19:50:59

Les autres nous voient par leurs yeux à eux. On s'explique le comportement dérangeant de quelqu'un par son propre regard, sa propre lentille. En général, les gens disent admettre des comportements différents des leurs, en oubliant, ou ignorant, leurs propres compulsions.

Le comportement de quelqu'un qui s'auto-mutile est jugé dangereux pour eux-mêmes, simplement parce qu'ils ne sont pas conditionnés à ce genre de défoulement.

Tout excès devient condamnable autant que si ça constituait une menace à leur propre sécurité.

Notre société de taupes met tout ce qui est de l'ordre de la différence dans le même compartiment. Une personne en état d'ébriété au volant constitue une menace à la sécurité de X, d'autant plus répréhensible que X est quelqu'un qu'on doit applaudir puisqu'il boit normalement aux heures et aux circonstances jugées normales.

Dès lors, tout comportement devient menaçant pour X, ou Y, même si c'est en rapport avec quelqu'un qui s'inflige des blessures physiques sans nuire à l'autre.

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Vrai, d'accord à 100% de plus on observe la même chose chez les gens concernés par les maladies mentales, et même sur ce forum il apparaît que le mot tabou voulant dire "s'enlever la vie" ne peut être utilisé sans qu'un moteur de recherches le retrouve et que cela soit porté à l'attention des modérateurs. (Sans égard au contexte où le mot se retrouve).

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Il faut concevoir que bien des gens ont des ressentis et des émotions si invraisemblables aux yeux des autres, et qu'ils n'arrivent pas à exprimer leur compréhension.

Mes pires crises ont été déclenchées par des circonstances dont moi-même je ne soupçonnais pas l'intensité, c'était du refoulé. Tout ce que je sais, c'est que l'effet fut immédiat et bénéfique j'ai ressenti une charge d'adrénaline positive et c'est devenu une façon de relaxer pour moi, de me faire plaisir, mais allez donc expliquer ça à quelqu'un pour qui se blesser c'est la fin du monde.

Je suis capable d'admettre moi aussi que dans une perspective plus globale il y a une forme de sabotage de mes vues et destruction inconsciente de mes ambitions mais ce n'est pas comme ça que je l'interprète quand je reviens chez moi à la fin d'une journée pleine de stress et que la seule idée de me tailler la peau me réconforte.

Qu'à la suite de ça des gens en concluent que c'est la reproduction d'un père abusif et d'un échec soumis durant l'enfance moi je n'ai pas envie de le décortiquer et je n'ai surtout pas envie que quelqu'un vienne me l'expliquer de la manière qu'il le voit dans son microscope personnel.

La souffrance peut aussi se manifester par le déni et ceux qui en font sont toujours très à l'aise de commenter la souffrance des autres, et va surtout pas les interrompre ou leur dire que tu en sais autant qu'eux, même sur toi-même!

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Si je devrais donner libre cours à mes pulsions les plus majeures, je roulerais à 140 sur l'autoroute et je m'enlignerais dans un sens contraire sur une voie qui rencontre, c'est ce que j'imagine de plus hot au plan de mon défoulement. Bien sûr, j'ai provoqué des petits accrochages (même brusque une fois) mais je ne peux pas aller plus loin.

1- C'est moralement inadmissible pour les autres personnes impliquées.

2- Les conséquences sont indescriptiblement complexes: légalement tu paies, matériellement tu paies encore, je ne parle même pas des blessures.

Alors la seule chose qui me détourne de ces tentations très chrome nickel quand on y résiste, c'est l'auto-mute.

1- Je ne mets que une partie de mon corps en danger, et je maintiens le contrôle, s'il y a des répercussions négatives, je suis le seul à blaster.

2- Ça ne dérange personne d'autres dans la mesure où je ne le fais pas en présence de quelqu'un ami ou non.

3- L'effet de honte qui vient après je suis le seul à le ressentir mais au moins j'ai eu ma montée de plaisir.

4- Personne ne peut nier qu'entre les deux options, j'ai choisi la bonne, ayant fait le choix de ne plus avoir d'auto ni de compte de banque assez élevé pour m'en acheter une dans le but d'aller la scraper avec moi dedans car quand je veux scraper une auto c'est moi bien entenddu que je veux démolir.

68Re://T7190[WayneDH/MaraisDeep - Tabou] post. 17-06-30 20:09:34

En fait il n'y a pas de solution miracle, la pensée magique de ceux qui soutiennent que par la simple volonté ou par un retour "à la raison" on peut se défaire de compulsions mais je peux finalement vous dire que depuis que j'ai décidé d'habiter avec un coloc (qui a 3 chats) c'est plus difficile de me blesser sans être dépisté.

Chaque fois que le désir de le faire me tenaille, je suis confronté à ma décision éclairée d'avoir choisi de ne plus habiter seul pour cette raison même. C'est donc dire que j'opère un contrôle sur la manie que j'avais, elle-même pour me donner l'impression de contrôler mon corps. En fait si on peut dire ainsi, on combat le feu par le feu, car d'être mis en évidence de ne pouvoir réaliser mon souhait de me couper ou de me frapper par la décision de ne plus pouvoir le faire me procure moins de plaisir j'avoue, mais une satisfaction quand même.

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