TUNNEL

Topic 7190051

DH//51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-09 19:22:27

 

Common Exchange Flickr

 

Les institutions qui souhaitent participer peuvent faire figurer la mention « Aucune restriction de copyright connue » pour des raisons qui peuvent être les suivantes :

 

    Le copyright tombe dans le domaine public suite à une expiration ;

    Le copyright tombe dans le domaine public pour d'autres raisons (non-respect des formalités ou des conditions requises par exemple) ;

    L'institution détient le copyright mais ne montre aucun intérêt à en exercer le contrôle ;

    L'institution détient suffisamment de droits pour autoriser des tiers à utiliser l'œuvre sans aucune restriction.

    Les institutions culturelles qui se sont mises d'accord sur le fait qu'il n'existe pas de restriction de copyright pour une photo sont invitées à partager cette photo en appliquant la mention « Aucune restriction de copyright connue ».

 

© Flickr BelgaPixel/Vers la lumière

 

 

51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-09 19:22:27

Y a-t-il des gens ici qui souffrent d’anxiété ou dépression et qui s’en sortent sans médication?

J’ai des problèmes d'anxiété depuis une dizaine d’années maintenant. J’ai pris des antidépresseurs sur de longues périodes mais aussi j’ai été plusieurs mois d’affilée sans ne rien prendre. C’est un combat perpétuel d’accepter définitivement que je dois vivre avec cela et que cela fera toujours partie de moi.

 

Vers la période des fêtes l’an passé, j'ai fait la connaissance d’un psy lors d’une fête et en parlant il m’a fait remarquer que j’étais probablement très anxieux. Ce type est un des meilleurs psychiatres (reconnu jusqu’en Colombie-britannique) et si on veut se prévaloir de ses services on doit attendre en moyenne de 1 à 2 ans.  Il a accepté de me prendre comme patient tout de suite. Je reconnaissais ma chance mais en même temps l’idée d’être confirmé dans ma déficience ne me souriait pas.

 

Il m'avait suggérer de lire un livre intitulé «La dépression n’arrive pas qu’aux autres ». Ce livre décrit essentiellement les différents types de troubles bipolaires, quelque chose que je n'ai jamais considéré que je pourrais avoir. À ma grande surprise, j’ai été diagnostiqué bipolaire II ce dernier étant, des deux types de bipolaire, I et II, le moins sévère. Fondamentalement, j'avais découvert la raison pour laquelle j'étais dans la dépression pendant tant d'années, et même que ce livre m'a aidé à me rendre compte que j’étais aux prises avec ce désordre depuis passablement de temps.

 

Après l'école secondaire, j'ai senti que je devenais de plus en plus souvent déprimé, mais je pensais que c'était un problème partagé par la plupart.  Je ne pouvais pas savoir que si je m’excluais constamment de mon cercle d’amis c’était à cause de ce trouble.

Aujourd’hui je me sens plus motivé pour me reconcentrer sur l’étude, au lieu de fuir des situations, toujours parti sur le pouce, etc. pour ne pas me confronter à mes problèmes. Pendant ces années difficiles j’ai aussi développé de nombreux complexes, dont la peur qu’on découvre ma différence sexuelle par rapport à la majorité.  Presque tous mes amis avaient tendance à me rabaisser parce que j’étais toujours seul dans les assemblées où on est en couple généralement, et mes expériences avec les hommes n’étaient pas concluantes si bien que je préférais passer pour quelqu’un préférant la solitude mais j’en souffrais.

 

Je me disais que ce problème allait se régler un jour car bien sûr que j’imaginais que tout était dans ma tête. Pour m’en convaincre je partais de longues périodes à moto et j’attendais de tomber sur des gens qui me ressembleraient aux États-Unis, cela est arrivé à Mobile en Alabama mais ça n’a duré que quelques temps seulement.

 

Lui me disait que mon isolement faisait partie de ma personnalité: «C’est pas grave tu es attirant dans ta solitude, etc» on me disait beaucoup de remarques à propos de la virilité des gars de moto qui sillonnent les États-Unis en solitaire.

 

J'ai lu des posts sur ce site sur les hommes qui trouvent peu attrayant qu’un homme soit psychologiquement instable et  cela m’apparaît injuste que des gens puissent émettre de semblables commentaires. Tout le monde a des zones instables et cela ne devrait pas leur nuire du moment qu’ils l’admettent et cherchent à se rétablir. Il faut dire aussi que l’anxiété et la bipolarité ne sont pas des états faciles à surmontés.

 

Pour l'instant, j'ai décidé d'arrêter de nier mon fardeau en acceptant de suivre une médication prescrite et de me concentrer sur mes besoins fondamentaux. J’ai un désir profond et sincère de devenir heureux et surtout de trouver une personne avec laquelle j’aurai envie d’échanges vrais d’un point de vue émotionnel. Mais bien entendu je dois trouver où est ma place avant de procéder à cela.

 

L’idée de drogue peut être jugée néfaste par certains mais les médicaments m’aident à me centrer beaucoup mieux qu’avant, quoi qu’il en soit je suis de plus en plus maître au centre de ma vie. J'aimerais donc connaître les histoires d'autres personnes victimes de toute forme de dépression ou d'anxiété ou des deux.

 

 

51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-09 21:52:12

Alors que je n'ai pas reçu de diagnostic formel, je suis presque 100% positif, je souffre d'une certaine forme d'anxiété.

 

Lorsque j'étais au secondaire et même au cegep, je m’écroulais d’angoisse à la perspective de me trouver un emploi, de quitter mes parents. Si je devais m’éloigner de deux coins de rue de chez moi je me sentais perdu. Dans les occasions spéciales, anniversaires, week-end avec des amis à la campagne, j’étais incapable d’adhérer à l’ambiance, je devenais constipé, je n’avais pas d’appétit. J'avais aussi des tendances à vouloir m'infliger des blessures au niveau des bras et des poignets.

J’ai eu recours à des thérapies et avec le temps, et des efforts, et aussi une prise de conscience de mes valeurs intrinsèques, j’ai appris à fonctionner au quotidien mais il m’arrive encore de me comporter comme si mon futur, qui m’assaille de mille et une craintes, était là d’où je viens et que j’étais toujours en train de me préparer à mon passé.

En terminant quoi d'étonnant à ce que je gagne aujourd'hui ma vie en relation d'aide avec les autres?

 

 

51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-10 07:55:48

J'ai été confronté à la dépression et à l'anxiété dès que j’ai terminé mon high school à Barrie, il y a de ça quelques années. Je souffrais probablement d’une forme plus ou moins reconnue d’anxiété générale mais je me suis rendu compte, au contraire de toi, que mes problèmes étaient plus supportables aussitôt que j’étais en contact avec les autres, principalement des gens pour m’encadrer. J’ai choisi les forces armées, et je me suis épanoui ainsi avec une discipline et ceci m’a amené à des organismes humanitaires aujourd’hui je travaille pour la Croix-Rouge et je suis souvent basé dans des régions éprouvées ce qui fait de moi quelqu’un qui a peut-être fui ses problèmes, mais qui a rencontré ceux des autres, beaucoup plus majeurs.

 

 

51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-10 08:50:42

Je sors d’une année particulièrement éprouvante pour moi en ce qui touche ma santé mentale.

Ce fut un travail d’exploration dans des ateliers de formation avec d’autres personnes atteintes de troubles plus ou moins sévère. Jusqu’au mois d’avril, j’étais en psychothérapie, pour essayer de mettre un peu de lumière à propos de mes problèmes.

J'ai aussi connu des problèmes plus localisés au niveau des compulsions (automutilation) et ça m'a aider de découvrir que nous étions plusieurs, même très nombreux, à recourir à ces extrêmes.

 

Bien que je ne sois pas plus porté à les affronter avec enthousiasme, cette session m’a au moins donner l’occasion de parler plus ouvertement de mes troubles avec les gens, chose que je ne pouvais pas faire auparavant. Parler de ces choses n'est jamais facile peu importe avec qui on échange, ainsi toute forme d’aide est appréciable et je recommande cette expérience avec quiconque aurait des problèmes à régler avec sa santé mentale.

 

51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-10 09:15:57

J’ai fait partie du même atelier que Damien. Une autre chose apprise au cours de cette année écoulée est que le partage de ses émotions (rendues difficiles à énoncer puisque l’anxiété est un des moteurs les plus puissants pour les enrayer de la conscience) que le partage de nos émotions, donc, facilite l’ouverture aux problèmes que peuvent ressentir les autres.

Un homme connu aux États-Unis pour avoir fondé le mouvement des Alcooliques anonymes s’était rendu jusqu’en Suisse rencontrer un célèbre psychanalyste (Carl Gustav Jung) pour lui exposer son problème. L’éminent personnage mit plusieurs jours à réfléchir, sans trouver de réponse, à l’exception de ce commentaire très éclairant:

«La seule chose que je puis imaginer pour remédier à votre mal de vivre, ce serait de rentrer en contact avec une autre personne souffrant des mêmes désordres et des mêmes dépendances, et de lui venir en aide.»

 

51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-10 09:15:57

Souvent surmonter une dépression se compare à gravir une colline au haut de laquelle on voit une montagne s’élever. Nos problèmes deviennent alors très relatifs en comparaison de ceux des autres.

 

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Les institutions qui souhaitent participer peuvent faire figurer la mention « Aucune restriction de copyright connue » pour des raisons qui peuvent être les suivantes :

 

    Le copyright tombe dans le domaine public suite à une expiration ;

    Le copyright tombe dans le domaine public pour d'autres raisons (non-respect des formalités ou des conditions requises par exemple) ;

    L'institution détient le copyright mais ne montre aucun intérêt à en exercer le contrôle ;

    L'institution détient suffisamment de droits pour autoriser des tiers à utiliser l'œuvre sans aucune restriction.

    Les institutions culturelles qui se sont mises d'accord sur le fait qu'il n'existe pas de restriction de copyright pour une photo sont invitées à partager cette photo en appliquant la mention « Aucune restriction de copyright connue ».

 

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 Y a-t-il des gens ici qui souffrent d’anxiété ou dépression et qui s’en sortent sans médication?

J’ai des problèmes d'anxiété depuis une dizaine d’années maintenant. J’ai pris des antidépresseurs sur de longues périodes mais aussi j’ai été plusieurs mois d’affilée sans ne rien prendre. C’est un combat perpétuel d’accepter définitivement que je dois vivre avec cela et que cela fera toujours partie de moi.

 

Vers la période des fêtes l’an passé, j'ai fait la connaissance d’un psy lors d’une fête et en parlant il m’a fait remarquer que j’étais probablement très anxieux. Ce type est un des meilleurs psychiatres (reconnu jusqu’en Colombie-britannique) et si on veut se prévaloir de ses services on doit attendre en moyenne de 1 à 2 ans.  Il a accepté de me prendre comme patient tout de suite. Je reconnaissais ma chance mais en même temps l’idée d’être confirmé dans ma déficience ne me souriait pas.

 

Il m'avait suggérer de lire un livre intitulé «La dépression n’arrive pas qu’aux autres ». Ce livre décrit essentiellement les différents types de troubles bipolaires, quelque chose que je n'ai jamais considéré que je pourrais avoir. À ma grande surprise, j’ai été diagnostiqué bipolaire II ce dernier étant, des deux types de bipolaire, I et II, le moins sévère. Fondamentalement, j'avais découvert la raison pour laquelle j'étais dans la dépression pendant tant d'années, et même que ce livre m'a aidé à me rendre compte que j’étais aux prises avec ce désordre depuis passablement de temps.

 

Après l'école secondaire, j'ai senti que je devenais de plus en plus souvent déprimé, mais je pensais que c'était un problème partagé par la plupart.  Je ne pouvais pas savoir que si je m’excluais constamment de mon cercle d’amis c’était à cause de ce trouble.

Aujourd’hui je me sens plus motivé pour me reconcentrer sur l’étude, au lieu de fuir des situations, toujours parti sur le pouce, etc. pour ne pas me confronter à mes problèmes. Pendant ces années difficiles j’ai aussi développé de nombreux complexes, dont la peur qu’on découvre ma différence sexuelle par rapport à la majorité.  Presque tous mes amis avaient tendance à me rabaisser parce que j’étais toujours seul dans les assemblées où on est en couple généralement, et mes expériences avec les hommes n’étaient pas concluantes si bien que je préférais passer pour quelqu’un préférant la solitude mais j’en souffrais.

 

Je me disais que ce problème allait se régler un jour car bien sûr que j’imaginais que tout était dans ma tête. Pour m’en convaincre je partais de longues périodes à moto et j’attendais de tomber sur des gens qui me ressembleraient aux États-Unis, cela est arrivé à Mobile en Alabama mais ça n’a duré que quelques temps seulement.

 

Lui me disait que mon isolement faisait partie de ma personnalité: « C’est pas grave tu es attirant dans ta solitude, etc » on me disait beaucoup de remarques à propos de la virilité des gars de moto qui sillonnent les États-Unis en solitaire.

 

J'ai lu des posts sur ce site sur les hommes qui trouvent peu attrayant qu’un homme soit psychologiquement instable et  cela m’apparaît injuste que des gens puissent émettre de semblables commentaires. Tout le monde a des zones instables et cela ne devrait pas leur nuire du moment qu’ils l’admettent et cherchent à se rétablir. Il faut dire aussi que l’anxiété et la bipolarité ne sont pas des états faciles à surmontés.

 

Pour l'instant, j'ai décidé d'arrêter de nier mon fardeau en acceptant de suivre une médication prescrite et de me concentrer sur mes besoins fondamentaux. J’ai un désir profond et sincère de devenir heureux et surtout de trouver une personne avec laquelle j’aurai envie d’échanges vrais d’un point de vue émotionnel. Mais bien entendu je dois trouver où est ma place avant de procéder à cela.

 

L’idée de drogue peut être jugée néfaste par certains mais les médicaments m’aident à me centrer beaucoup mieux qu’avant, quoi qu’il en soit je suis de plus en plus maître au centre de ma vie. J'aimerais donc connaître les histoires d'autres personnes victimes de toute forme de dépression ou d'anxiété ou des deux.

 

 

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Alors que je n'ai pas reçu de diagnostic formel, je suis presque 100% positif, je souffre d'une certaine forme d'anxiété.

 

Lorsque j'étais au secondaire et même au cegep, je m’écroulais d’angoisse à la perspective de me trouver un emploi, de quitter mes parents. Si je devais m’éloigner de deux coins de rue de chez moi je me sentais perdu. Dans les occasions spéciales, anniversaires, week-end avec des amis à la campagne, j’étais incapable d’adhérer à l’ambiance, je devenais constipé, je n’avais pas d’appétit. J'avais aussi des tendances à vouloir m'infliger des blessures au niveau des bras et des poignets.

J’ai eu recours à des thérapies et avec le temps, et des efforts, et aussi une prise de conscience de mes valeurs intrinsèques, j’ai appris à fonctionner au quotidien mais il m’arrive encore de me comporter comme si mon futur, qui m’assaille de mille et une craintes, était là d’où je viens et que j’étais toujours en train de me préparer à mon passé.

En terminant quoi d'étonnant à ce que je gagne aujourd'hui ma vie en relation d'aide avec les autres?

 

 

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J'ai été confronté à la dépression et à l'anxiété dès que j’ai terminé mon high school à Barrie, il y a de ça quelques années. Je souffrais probablement d’une forme plus ou moins reconnue d’anxiété générale mais je me suis rendu compte, au contraire de toi, que mes problèmes étaient plus supportables aussitôt que j’étais en contact avec les autres, principalement des gens pour m’encadrer. J’ai choisi les forces armées, et je me suis épanoui ainsi avec une discipline et ceci m’a amené à des organismes humanitaires aujourd’hui je travaille pour la Croix-Rouge et je suis souvent basé dans des régions éprouvées ce qui fait de moi quelqu’un qui a peut-être fui ses problèmes, mais qui a rencontré ceux des autres, beaucoup plus majeurs.

 

 

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Je sors d’une année particulièrement éprouvante pour moi en ce qui touche ma santé mentale.

Ce fut un travail d’exploration dans des ateliers de formation avec d’autres personnes atteintes de troubles plus ou moins sévère. Jusqu’au mois d’avril, j’étais en psychothérapie, pour essayer de mettre un peu de lumière à propos de mes problèmes.

J'ai aussi connu des problèmes plus localisés au niveau des compulsions (automutilation) et ça m'a aider de découvrir que nous étions plusieurs, même très nombreux, à recourir à ces extrêmes.

 

Bien que je ne sois pas plus porté à les affronter avec enthousiasme, cette session m’a au moins donner l’occasion de parler plus ouvertement de mes troubles avec les gens, chose que je ne pouvais pas faire auparavant. Parler de ces choses n'est jamais facile peu importe avec qui on échange, ainsi toute forme d’aide est appréciable et je recommande cette expérience avec quiconque aurait des problèmes à régler avec sa santé mentale.

51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-10 09:15:57

J’ai fait partie du même atelier que Damien. Une autre chose apprise au cours de cette année écoulée est que le partage de ses émotions (rendues difficiles à énoncer puisque l’anxiété est un des moteurs les plus puissants pour les enrayer de la conscience) que le partage de nos émotions, donc, facilite l’ouverture aux problèmes que peuvent ressentir les autres.

Un homme connu aux États-Unis pour avoir fondé le mouvement des Alcooliques anonymes s’était rendu jusqu’en Suisse rencontrer un célèbre psychanalyste (Carl Gustav Jung) pour lui exposer son problème. L’éminent personnage mit plusieurs jours à réfléchir, sans trouver de réponse, à l’exception de ce commentaire très éclairant:

«La seule chose que je puis imaginer pour remédier à votre mal de vivre, ce serait de rentrer en contact avec une autre personne souffrant des mêmes désordres et des mêmes dépendances, et de lui venir en aide.»

51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-10 09:15:57

Souvent surmonter une dépression se compare à gravir une colline au haut de laquelle on voit une montagne s’élever. Nos problèmes deviennent alors très relatifs en comparaison de ceux des autres.

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Y a-t-il des gens ici qui souffrent d’anxiété ou dépression et qui s’en sortent sans médication?

J’ai des problèmes d'anxiété depuis une dizaine d’années maintenant. J’ai pris des antidépresseurs sur de longues périodes mais aussi j’ai été plusieurs mois d’affilée sans ne rien prendre. C’est un combat perpétuel d’accepter définitivement que je dois vivre avec cela et que cela fera toujours partie de moi.

 

Vers la période des fêtes l’an passé, j'ai fait la connaissance d’un psy lors d’une fête et en parlant il m’a fait remarquer que j’étais probablement très anxieux. Ce type est un des meilleurs psychiatres (reconnu jusqu’en Colombie-britannique) et si on veut se prévaloir de ses services on doit attendre en moyenne de 1 à 2 ans.  Il a accepté de me prendre comme patient tout de suite. Je reconnaissais ma chance mais en même temps l’idée d’être confirmé dans ma déficience ne me souriait pas.

 

Il m'avait suggérer de lire un livre intitulé «La dépression n’arrive pas qu’aux autres ». Ce livre décrit essentiellement les différents types de troubles bipolaires, quelque chose que je n'ai jamais considéré que je pourrais avoir. À ma grande surprise, j’ai été diagnostiqué bipolaire II ce dernier étant, des deux types de bipolaire, I et II, le moins sévère. Fondamentalement, j'avais découvert la raison pour laquelle j'étais dans la dépression pendant tant d'années, et même que ce livre m'a aidé à me rendre compte que j’étais aux prises avec ce désordre depuis passablement de temps.

 

Après l'école secondaire, j'ai senti que je devenais de plus en plus souvent déprimé, mais je pensais que c'était un problème partagé par la plupart.  Je ne pouvais pas savoir que si je m’excluais constamment de mon cercle d’amis c’était à cause de ce trouble.

Aujourd’hui je me sens plus motivé pour me reconcentrer sur l’étude, au lieu de fuir des situations, toujours parti sur le pouce, etc. pour ne pas me confronter à mes problèmes. Pendant ces années difficiles j’ai aussi développé de nombreux complexes, dont la peur qu’on découvre ma différence sexuelle par rapport à la majorité.  Presque tous mes amis avaient tendance à me rabaisser parce que j’étais toujours seul dans les assemblées où on est en couple généralement, et mes expériences avec les hommes n’étaient pas concluantes si bien que je préférais passer pour quelqu’un préférant la solitude mais j’en souffrais.

 

Je me disais que ce problème allait se régler un jour car bien sûr que j’imaginais que tout était dans ma tête. Pour m’en convaincre je partais de longues périodes à moto et j’attendais de tomber sur des gens qui me ressembleraient aux États-Unis, cela est arrivé à Mobile en Alabama mais ça n’a duré que quelques temps seulement.

 

Lui me disait que mon isolement faisait partie de ma personnalité: « C’est pas grave tu es attirant dans ta solitude, etc » on me disait beaucoup de remarques à propos de la virilité des gars de moto qui sillonnent les États-Unis en solitaire.

 

J'ai lu des posts sur ce site sur les hommes qui trouvent peu attrayant qu’un homme soit psychologiquement instable et  cela m’apparaît injuste que des gens puissent émettre de semblables commentaires. Tout le monde a des zones instables et cela ne devrait pas leur nuire du moment qu’ils l’admettent et cherchent à se rétablir. Il faut dire aussi que l’anxiété et la bipolarité ne sont pas des états faciles à surmontés.

 

Pour l'instant, j'ai décidé d'arrêter de nier mon fardeau en acceptant de suivre une médication prescrite et de me concentrer sur mes besoins fondamentaux. J’ai un désir profond et sincère de devenir heureux et surtout de trouver une personne avec laquelle j’aurai envie d’échanges vrais d’un point de vue émotionnel. Mais bien entendu je dois trouver où est ma place avant de procéder à cela.

 

L’idée de drogue peut être jugée néfaste par certains mais les médicaments m’aident à me centrer beaucoup mieux qu’avant, quoi qu’il en soit je suis de plus en plus maître au centre de ma vie. J'aimerais donc connaître les histoires d'autres personnes victimes de toute forme de dépression ou d'anxiété ou des deux.

 

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Alors que je n'ai pas reçu de diagnostic formel, je suis presque 100% positif, je souffre d'une certaine forme d'anxiété.

 

Lorsque j'étais au secondaire et même au cegep, je m’écroulais d’angoisse à la perspective de me trouver un emploi, de quitter mes parents. Si je devais m’éloigner de deux coins de rue de chez moi je me sentais perdu. Dans les occasions spéciales, anniversaires, week-end avec des amis à la campagne, j’étais incapable d’adhérer à l’ambiance, je devenais constipé, je n’avais pas d’appétit. J'avais aussi des tendances à vouloir m'infliger des blessures au niveau des bras et des poignets.

J’ai eu recours à des thérapies et avec le temps, et des efforts, et aussi une prise de conscience de mes valeurs intrinsèques, j’ai appris à fonctionner au quotidien mais il m’arrive encore de me comporter comme si mon futur, qui m’assaille de mille et une craintes, était là d’où je viens et que j’étais toujours en train de me préparer à mon passé.

En terminant quoi d'étonnant à ce que je gagne aujourd'hui ma vie en relation d'aide avec les autres?

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J'ai été confronté à la dépression et à l'anxiété dès que j’ai terminé mon high school à Barrie, il y a de ça quelques années. Je souffrais probablement d’une forme plus ou moins reconnue d’anxiété générale mais je me suis rendu compte, au contraire de toi, que mes problèmes étaient plus supportables aussitôt que j’étais en contact avec les autres, principalement des gens pour m’encadrer. J’ai choisi les forces armées, et je me suis épanoui ainsi avec une discipline et ceci m’a amené à des organismes humanitaires aujourd’hui je travaille pour la Croix-Rouge et je suis souvent basé dans des régions éprouvées ce qui fait de moi quelqu’un qui a peut-être fui ses problèmes, mais qui a rencontré ceux des autres, beaucoup plus majeurs.

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Je sors d’une année particulièrement éprouvante pour moi en ce qui touche ma santé mentale.

Ce fut un travail d’exploration dans des ateliers de formation avec d’autres personnes atteintes de troubles plus ou moins sévère. Jusqu’au mois d’avril, j’étais en psychothérapie, pour essayer de mettre un peu de lumière à propos de mes problèmes.

J'ai aussi connu des problèmes plus localisés au niveau des compulsions (automutilation) et ça m'a aider de découvrir que nous étions plusieurs, même très nombreux, à recourir à ces extrêmes.

 

Bien que je ne sois pas plus porté à les affronter avec enthousiasme, cette session m’a au moins donner l’occasion de parler plus ouvertement de mes troubles avec les gens, chose que je ne pouvais pas faire auparavant. Parler de ces choses n'est jamais facile peu importe avec qui on échange, ainsi toute forme d’aide est appréciable et je recommande cette expérience avec quiconque aurait des problèmes à régler avec sa santé mentale.

 

51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-10 09:15:57

J’ai fait partie du même atelier que Damien. Une autre chose apprise au cours de cette année écoulée est que le partage de ses émotions (rendues difficiles à énoncer puisque l’anxiété est un des moteurs les plus puissants pour les enrayer de la conscience) que le partage de nos émotions, donc, facilite l’ouverture aux problèmes que peuvent ressentir les autres.

Un homme connu aux États-Unis pour avoir fondé le mouvement des Alcooliques anonymes s’était rendu jusqu’en Suisse rencontrer un célèbre psychanalyste (Carl Gustav Jung) pour lui exposer son problème. L’éminent personnage mit plusieurs jours à réfléchir, sans trouver de réponse, à l’exception de ce commentaire très éclairant:

«La seule chose que je puis imaginer pour remédier à votre mal de vivre, ce serait de rentrer en contact avec une autre personne souffrant des mêmes désordres et des mêmes dépendances, et de lui venir en aide.»

51Re://T7190[Uranium/Niko09/Numeric/Winner] post. 17-06-10 09:15:57

Souvent surmonter une dépression se compare à gravir une colline au haut de laquelle on voit une montagne s’élever. Nos problèmes deviennent alors très relatifs en comparaison de ceux des autres.

 

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    Le copyright tombe dans le domaine public suite à une expiration ;

    Le copyright tombe dans le domaine public pour d'autres raisons (non-respect des formalités ou des conditions requises par exemple) ;

    L'institution détient le copyright mais ne montre aucun intérêt à en exercer le contrôle ;

    L'institution détient suffisamment de droits pour autoriser des tiers à utiliser l'œuvre sans aucune restriction.

    Les institutions culturelles qui se sont mises d'accord sur le fait qu'il n'existe pas de restriction de copyright pour une photo sont invitées à partager cette photo en appliquant la mention « Aucune restriction de copyright connue ».

 

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